Présentation
Lors de la création d’En atendant au festival d’Avignon 2011 (avec un seul « t » car il s’agit de vieux Français), Anne Teresa De Keersmaeker avait choisi de jouer avec la lumière tombante naturelle, une expérience unique pour les spectateurs. Magnifiquement ajustée, la transposition en salle de la chorégraphie pour huit danseurs, trois musiciens (flûte à bec, flûte, vielle) et une chanteuse, retrouve ici toute sa magie. Inspiré par un courant de musique sacrée du XIVe siècle, l’ars subtilior, En atendant combine simplicité et sophistication, raideur et finesse jusqu’à un équilibre parfait. Les danseurs surgissent en tous sens, des duos, des trios se créent avant de se dissoudre dans une chorégraphie qui allie sobriété et sensualité. A l’unisson, la lumière décroît peu à peu, noyant les contours des danseurs dans une vision de grâce plastique inoubliable. Après la célèbre pièce de répertoire Rosas danst Rosas (au TAP en 2010), la chorégraphe flamande fait un retour magistral avec l’une de ses dernières créations et véritable chef-d’œuvre.
« Le spectacle possède une force d’invention qui laisse bouche bée.»
Figaroscope