Présentation
Chaque année, les faits divers s’invitent dans l’actualité locale sans forcément retenir l’attention des grands médias. Le mystère d’une disparition, l’hyperviolence d’un féminicide ou la brutalité sordide d’un assassinat ne suscitent pas nécessairement l’intérêt des rédactions nationales. Survenus dans des circonstances comparables, deux affaires n’entraînent ni la même couverture médiatique, ni le même émoi dans l’opinion publique. Selon quels critères les journalistes sélectionnent-ils les faits divers et traitent-ils cette forme d’actualité ? Le fait divers doit-il rencontrer le fait de société pour être relayé à l’échelle nationale ? Quel rôle jouent désormais les médias sociaux dans la « viralité » de ces événements singuliers ? Interrogés par des étudiants de l’université de Poitiers, des journalistes de la presse régionale et nationale partagent leur point de vue. Ils nous diront si « les faits divers sont aussi des faits qui font diversion », ainsi que le soutenait Pierre Bourdieu.
