Présentation
Jeu troublant et transgression des genres
Sur un podium, Eisa Jocson apparaît en bottes de cuir, mini-short, peau tatouée et mâchoire serrée sur un chewing-gum, toute en attitudes lascives et musculeuses. Sur une bande-son assourdissante des années 80 et 90, elle défile, exhibe, ondule, lance des regards au public tout proche, entre séduction surjouée et défi provocant. Aux Philippines, dans les bars et clubs érotiques, le macho dancing est un phénomène en soi : des hommes y dansent pour séduire. Qu’une femme, formée au classique comme à la pole dance, incorpore ces codes, bouscule les postures jusqu’au trouble. Un solo comme nul autre qui ouvre de nouvelles perceptions sur la sexualité, le voyeurisme et transgresse jusqu’au vertige.